« (…) L’intervention porte ici sur un immeuble du XVème arrondissement dont la rénovation était en cours. Le gros œuvre étant figé, il s’agissait de se frayer un chemin au milieu des poteaux coulés. Les jeunes architectes furent alors appelés pour soigner l’image d’un hall qui se devait de porter les signes de la modernité. Le résultat est là : sobre, raffiné, graphique. Et si la banque d’accueil en acier brut n’a rien d’un autel (quoique… ), il règne pourtant dans ce lieu une ambiance quasi religieuse qui vient de cette manière de traiter la lumière. L’espace est alors partagé en deux volumes différents, comme pour marquer subtilement, par un effet de glissement, la différence entre les fonctions : accueil d’un côté, circulation de l’autre. Le traitement de ces deux sous-ensembles mérite que l’on s’y arrête. Le premier donne l’effet d’un bloc de granit creusé dans la masse ; sols, murs, plafonds, poteaux sont ainsi revêtus de cette peau importée du Zimbabwe. Le second se montre beaucoup plus clair dans un face-à-face des plus doux entre la pierre grège et le bois. En un mot, un lieu en deux temps, mais 100 % matière. (…). »
Francis Rambert – D’Architecture n°101 – avril 2000
Programme : Réaménagement d’une ancienne salle d’escrime en cybercafé et locaux associatifs.
Lieu : Paris 7.
Calendrier : Livré 2002.
Client : Fondation Nationale des Sciences Politiques
Coût : 1M€.
Surface : 450m² SDP.
Crédit Images : Jean Marie Monthiers.